Histoire

La ville a été créé aux alentours du XIII – XIV siècle, période à laquelle environ soixante-dix villes ont été érigées par les souverains et les dynastes de l’époque, ici en l’occurrence sous l’investigation de l’évêque de Strasbourg à cette époque.

C’est en 1328 que l’agglomération est signalée pour la première fois sous le nom de la Neufville, nom qui définissait la ville comme une création récente.

La ville était, pour sa protection, entourée d’une muraille et accompagnée d’un château épiscopal.
Dès lors, trois caractéristiques la distingue des autres villes :
– l’individualisme : Schirmeck a toujours tenue à son indépendance en refusant constamment toute fusion avec ses villes voisines (La Broque, Rothau, Barembach, …)
– valeur stratégique : bien située géographiquement, elle commandait la route de La Bruche vers Saales et St-Dié et aussi la route vers la Lorraine passant par le col du Donon.
– pluri-linguistique : la localité se trouve à la limite des langues.

Jusqu’au XIX siècle, Schirmeck a mené la vie traditionnelle d’un village de montagne s’adonnant principalement à l’élevage et l’agriculture pour couvrir les besoins des habitants encore peu nombreux.
Le nombre d’habitants évolua constamment au fil des siècles. Au début du XVIII siècle, le nombre de foyers s’élevait à 60 pour une population de 300 habitants. Début XIX, ce chiffre était de 1 000 habitants pour évoluer jusqu’à 1 700 au début du XX siècle.

La grande richesse de la ville fut toujours sa forêt qui procurait de précieuses ressources de par les sapins et épicéas qui y poussaient, notamment à partir du XIX siècle. Schirmeck a tenu tête durant ces dernières cinquante années a maintes difficultés. Notamment l’effondrement de l’industrie textile, phénomène d’ailleurs européen qui a été très conséquent pour cette ville. En 1955, l’industrie absorbait les deux tiers des emplois à Schirmeck mais elle a pratiquement disparu en 1970. La ville a fait front en créant sa propre zone industrielle et en se reconvertissant dans la métallurgie, l’électricité ou encore la laiterie causant le déclin de l’agriculture et de l’élevage.

Que ce soit pendant la guerre, les crises, les bouleversements économiques ou autres mauvais coup du sort, la lutte et les efforts incessants des habitants et des dirigeants de cette ville lui ont toujours permis d’en sortir triomphants. C’est ce qui en a fait et qui en fait encore sûrement sa force majeure.